Les nominés de l'édition 2015 du prix de la Genferei
Le Servette et le stade de Genève
Club de foot en cessation de paiement, salaires des joueurs toujours pas été payés en mars, fournisseurs non plus... Quelques pierres de plus à la grande épopée du stade de la Praille. Mal fichu, super cher, pas terminé. L'Etat fait la passe, Quennec intercepte, renvoie, la fondation du stade feinte, les créanciers font le mur .... ont attend les tirs au but pour savoir comment se terminera cette fresque footbalistique... ou pas !
Défendu par : Eric Lecoultre et Valentin Emery
Eric Stauffer : "comment j'ai torpillé mon élection"
Pour l'ensemble de son œuvre, qui démontre une dramaturgie en constante hausse d'intensité :
Du verre d'eau à sa sortie (par la petite porte) de l'exécutif d'Onex, Eric Stauffer est à lui tout seul une Genferei.
A souligner, dans son parcours, ses prestations tonitruantes au Grand Conseil :
Alors qu'il n'a pas été élu à la vice-présidence du Grand Conseil, il décide de porter plainte pour contrainte ou corruption contre le nouveau président. Ce dernier aurait fait en sorte qu'Eric Stauffer n'obtienne pas le poste à cause d'une histoire de livraison de mazout pour la commune d'Onex. Parce qu'il est bien évident que sa non élection n'a aucun rapport avec les différents esclandres faits lors des séances.
Deux mois plus tôt : il est expulsé manu militari du Grand Conseil car il a refusé de quitter sagement la salle à la demande du président. Quand les policiers s'approchent, le MCG serre les rangs autour d'Eric Stauffer. On en parle aux quatre coins du pays.
Et l'épilogue n'est pas des moins cocasse non plus. Relevons également la genferei dans la genferei: le Vert absent du bureau du Grand Conseil, l'Ensemble à Gauche qui vote pas comme son groupe et le député Stauffer qui s'en sort blanchi, royal! Stylistiquement parlant, c'est plutôt réussi !!!
Défendu par : Marie Prieur
Jeannine de Haller et son logement ... (post) fonction
Du rififi dans l'attribution des logements à Carouge. Une conseillère administrative obtient un appartement de la Fondation du Vieux Carouge. Indignations, dénonciations, réactions, fuites, démissions, résignations. Un bel imgrogilo clochemerlesque..
Défendu par :
Jérémy Seydoux
Un carnotzet de luxe aux HUG
Découverte d'un carnotzet de luxe aux HUG. Aménagé dans le secret au sous-sol par l'ancien directeur, détruit par le nouveau directeur. Argent perdu, querelle de chefs, entropie administrative... Tout y est !
Défendu par :
David Ramseyer et Julien de Weck
Ils auraient pu faire partie des nominés
Mais n'ont pas (encore) trouvé de défenseurs...
Du rififi à Veyrier
En mars l'oppostition veyrite convoquée par le procureur général suite à une plainte du maire de Veyrier contre cinq élus municipaux qui combattent sa position sur le dossier des Grands-Essert. On sent l'apporche des élections municipales ?
Un mois plus tard, c'est le maire de Veyrier sous enquête disciplinaire : un document non soumis aux conseillers minucipaux mais présenté comme officiel glissé dans un tout-ménage, un soupçon de temporisation pour attendre les élections municipales... Décidément, ça grenouille sec à Veyrier.
La LoPol et les grèves de la police
Le feuilleton commence en mai : la police genevoise proteste les mollets à l'air… après la grève du rasoir et de la casquette pour protester contre des réformes touchant à leurs acquis sociaux, il faudra désormais parler de "grève de l'uniforme et des pantalons"
Plus tard, en juillet : Les policiers genevois font encore toujours la grève. Mais là on commence à hésiter. A qui va la Genferei ? Aux policiers qui reçoivent des appels de citoyens affolés car un individu se promène armé dans un supermarché, individu qui s'avère être un policier justement en train de faire la grève de l'uniforme. Où aux autorités qui avaient promis que la réforme "score" ne toucherait par aux acquis - ce qui au final semble ne pas être la cas - et qui maintenant font la sourde oreille aux revendications des fonctionnaires.
Encore plus tard : La nouvelle loi sur la police (LoPol) s'inscrit dans la lignée de l'initiative sur les tarifs des TPG. 3 alinéas sur les 68 proposés ne peuvent pas être appliqués, car ils ont été invalidés par le Tribunal Fédéral. Mais le texte LoPol a été écrit avant l'invalidation et n'a pas été modifié depuis en vue des votations du 8 mars. Si la nouvelle loi est accepéte, on peut s'attendre à quelques interpellations, recours, contestations et autres invectives.
Et enfin, en mai, la police décide de mettre un terme à la grève des amendes qu'elle suivait depuis... un an déjà !!! Et 2 millions de pertes pour l'Etat.