Désolé... On a pas eu le temps de m'enlever les menottes...
Je viens directement de Curabilis...
Non, non... c'est pas pour avoir voté deux fois...
C'est pas non plus pour avoir une idée de ce que ça fait d'aller bosser à La Tribune, non... non... Enfin, j'ai vu ce que ça faisait 4 mètres carrés... a mon avis, vous pouvez allez vous plaindre auprès de Jornot ou Maudet, vu ce que Tamedia va faire de vos bureaux et du nombre de personnes qu'ils vont y mettre au chausse-pied : il y a matière à dédommagement, là !
Non... c'était pour un reportage... Pfff... on court toute la journée... Enfin, vous savez ce que c'est... vous trouvez pas que c'est de plus en plus dur pour les journalistes... ?
Déjà... il me semble qu'on est moins que l'an passé.... non ?
Enfin vous me direz, c'est normal, avec tous ces licenciements ! Toutes ces mobilités internes... C'est pire que l'an passé, mais certainement mieux que l'an prochain...
Je pense que vous avez entendu comme moi qu'on réfléchit déjà à nous remplacer par des robots...
Si ca représentait pas la perte de mon job, je me réjouirais presque... Non, parce que imaginez... Vous visualisez, là... la conférence de presse dans la salle des fiefs... avec, bien parqué, le robot de La Tribune... peint en bleu, comme il se doit... Une sorte de mélange de Marc Moulin, d'eric Budry et de marc Bretton... ... à coté le robot du courrier, un peu déglingué, mais avec la plume bien pointue... Puis le robot OneFM, toujours branché... pimpant... Le robot 20minutes qui écrit super vite... les autres robots se moquent toujours de lui : 20 Minutes... de batterie !! Ha ha Le robot RTS ... enfin, LES robots RTS.. qui viennent toujours à 2, à 3 ou a 4, ils mettent trois plombes à se déployer pour prendre un son et une image...et ça se collisionne dans la salle.. un peu comme les voitures tamponneuses...
Et puis évidemment, il y a toujours le robot de la radio tessinoise, qui arrive toujours sur 1 roue, avec 30 minutes de retard... et des sacs plastiques attachés aux appendices...
Bon... mais là ou ça serait vraiment drôle, c'est au moment des questions avec les Conseillers d'Etat :
Avec Maudet, ça serait facile... vu que c'est certainement lui qui aura le code source pour reprogrammer les robots... on va vite gagner du temps... les réponses : c'est lui ! et les questions : aussi !
Avec Hodgers, c'est déjà plus difficile : le robot ne répond pas au charme...
Avec Poggia, le robot ne va pas trop se sentir concerné par l'assurance maladie.. un truc d'humain qui tombe en panne... un peu bizarre pour lui... Et puis, pour le robot, la réthorique du frontalier, il s'en tape : ses pièces viennent de Chine, alors la racaille d'Annemasse, ça lui passe dessus...
Mais avec Barthassat... vous imaginez ? Vous voyez la tronche du robot qui se tape une CP de Barthassat et qui doit en faire un papier ?
"QDB ... does not compute.... Error 404 tous autour de la table... bip... bip... Funiculaire cross rade cross lake... crzzzt ... Command error bzt feux vert/orange/rouge..." un fusible par CP... en tous cas...
Bon allez... pour cette année encore, on va en rire de tout ça... en attendant que les robots fassent eux aussi la cérémonie de la Genferei ! Parce que vous pouvez etre surs d'une chose, c'est que meme si on remplace tout les Genevois pas des robots, ça va continuer à merder grave au bout du lac... on y peut rien, ca doit etre dans l'eau, ou dans l'air... ou c'est ce stupide jet d'eau qui nous arrose de connerie tous les jours...
Alors en attendant.. on va rigoler ce soir... rire de toutes nos betises, parce que comme chaque année, le rire, c'est la politesse du désespoir !
Genfererinen, Genfer,
Mes chers petits Padawans.
A l'entrée –ou la sortie, c'est selon- de certains cimetières, on peut lire cet adage tiré des TotenTänze, ces fameuses danses macabres censées nous rappeler au caractère si vain et tellement éphémère de notre vie dans cette vallée de larmes (de rire):
« J'ai été ce que vous êtes, vous serez ce que je suis».
Telle est la Genferei qui
a été…
… est
….et sera. Ici et maintenant, et de toute éternité.
Elle nous a précédés, en écrasant Genève sous 1 kilomètre de glace durant la glaciation de Würm.
Elle est notre pain quotidien, gagné à la sueur de notre front.
Elle restera, une fois que Genève –et le reste du système solaire- auront été engloutis dans un trou noir créé intempestivement par un savant fou du Cern qui aura juste eu le temps de dire «Everthing is under contrôle… oups».
La Genferei ne se décrète pas; elle est. On sait d'instinct ce qui fait le sel d'une bonne Genferei et ce qui n'est que vulgaire manque de savoir vivre et de civilité. Il ne suffit pas de taper dans la caisse ou sur un député, fut-ce à coup de verres, voire de seaux d'eau, pour briguer une feuille dorée du marronnier fou de la Treille. Ce serait trop facile. A la portée du premier Ostrogoth venu.
Une Genferei, cela se mérite. Une Genferei, c'est comme la pierre philosophale pour les alchimistes du Moyen Age. Ou le Graal pour les Monty Python. C'est une pépite, un fumet qui fait frétiller le cochon de chien truffier qui sommeille au fond de nos âmes égarées ce soir en un site prestigieux. Et qui abrita, successivement, un marais putride sur lequel on veut aujourd'hui ériger des tours –suivez mon regard, le potentiel en Genfitude est immense!-, une gare en impasse –tout un symbole…-, des abattoirs –mais, bon sang, c'est un acte manqué #cestletangodesbouchersdelavillette-, un stade dispendieux et vide –mais ils le font exprès ou quoi?- et nos ébats vocaux et houblonnés de ce soir.
Selon les statuts secrets et que le comité occulte se réserve de modifier à tout moment, une Genferei peut, successivement, tel Vichnou, se revisiter dans des incarnations successives et/ou cumulatives, tout s'excluant l'une l'autre. Qui évoque le terme de Genferei peut songer à:
un projet accepté par tous mais si mal ficelé qu'il se démonte de lui-même en coûtant très cher. Une visite des ruines du Colisée, pardon, du stade, est prévue toute à l'heure.
Un dossier bloqué par un conflit stérile entre autorités –au hasard, la Ville et le Canton- agissant pour défendre l'intérêt du peuple bien sûr.
Une intention qui ne se concrétise jamais mais revient sans cesse sur le tapis. Comme le sparadrap du capitaine Haddock. Hergé avait fait un tour par l'Hôtel Cornavin, dois-je vous le rappeler. Il est des nôtres.
Un programme qui, lorsqu'il se réalise, enfin est devenu inutile vu le temps écoulé entre le constat du besoin et la réalisation. Le premier qui parle du pont détruit par Jules César sur la rade gagne le droit de présenter un sketch l'an prochain.
Une ambition, lourde de conséquences imprévues et s'effondrant avec une élégance ou un retentissement particulier. La touche artistique est ici cruciale. On veut du Panache ou de la Grrrandeur de la France, si chère à Mongénéral.
Mais je m'égare, vous êtes là, comme des hyènes dactylographes, agglutinées autour du gnou à terre. Elles ont senti l'odeur du sang. Et du napalm au petit matin. Une odeur de victoire. Je n'ai pas besoin de besoin de vous faire un long discours ou un petit croquis, comme le dirait Napoléon, autre égaré au bout du lac qui a réussi à transformer la révolution genevoise en restauration du régime patricien tenu par les familles de la rue de Granges et que même James-Fazy n'a que partiellement ébranlé. Et Waterloo est bien sûr notre fierté.
Vous savez d'instinct ce qu'est une Genferei. Nous comptons sur votre infinie sagesse ce soir lors des votes à bulletins secrets dans l'urne soigneusement bourrée d'avance.
Et, à l'instar de président J-F Kennedy, si mal cité, vous pouvez vous écrier une nouvelle foi: «Ich Bin ein Genfer ». Le terme de berlinois étant, quant à lui, à réserver au fameux coussin ralentisseur de la rue de l'école de Médecine et dont le sort a été réglé lors d'une précédente cérémonie.
Banzaï, Banzaï, Banzaï.
Sautier de la République et Canton de Genève de 1999 à 2016, elle en a vu passer, des Genferei, (pour ne pas dire laissé passer). Pendant 17 ans, elle a également été la gardienne de l'arbre emblématique de Genève, le très précieux marronnier officel, ainsi que du marronnier fou, son voisin, dont la feuille orne les prix de la Genferei remis chaque année. Pour ces différentes raisons, et peut-être aussi pour d'autres, et surtout parce qu'on est très content de l'avoir avec nous en cette soirée si genevoise, le comité occulte lui remet une Genferei d'Honneur.
Madame le Sautier,
C'est avec plaisir que nous vous recevons ce soir. Vous êtes la première personnalité jamais invitée par les journalistes qui se sont chargés eux-mêmes tout seul de choisir la Genferei de l'année. C'est notre contribution au rayonnement du canton.
Et c'est une lourde tâche. Vous ne pourrez, Madame, qu'être surprise de la qualité de nos débats : chacune de nos décisions s'appuient sur des éléments soigneusement pesés, soutenus par des statistiques ad hoc, et couronnés de débats fins et courtois, exactement comme au Grand Conseil.
Je me rends bien compte que, jusqu'à cette comparaison, mon discours tenait à peu près la route. Et que le mot de Grand Conseil le fait dérailler et lui fait mordre la poussière. Car avouons-le puisque nous sommes entre nous, les décisions des élus sont parfois pesées, mais pas toujours dans le bon sens, souvent soutenues par des statistiques, surtout celles que les députés ont eux-mêmes concoctées, et rarement prises au termes de débats fins.
Comme nos propres décisions à la soirée de la Genferei d'ailleurs. Et c'est un des éléments de plus qui rapproche journalistes et politiciens, comme notre volonté parfois maladroite de servir nos concitoyens.
Un point nous sépare tout de même : nous n'avons pas de sautière, nous ! Tout juste un huissier factice, et c'est très injuste. Nous méritons aussi une sautière à la masse, susceptible de nous faire découvrir son beau bourgeon, chaque année. Comment? On me murmure dans l'oreillette que mes propos pourraient être mal interprétés : je tiens donc à préciser que c'est naturellement du bourgeon du marronnier que je parlais ! Et je condamne vivement toute autre interprétation!
L'Autriche a donné plusieurs personnalité au monde. Des écrivains comme Robert Musil et Stefan Zweig. Ou des poètes philosophes comme Oskar Freysinger... Oui, bon, l'immigration choisie c'est plus difficile que s'en a l'air. Et des fois, c'est raté, il faut l'admettre. Mais dans votre cas, Genève peut s'honorer d'avoir vu juste en vous accueillant en 1969, fraîchement débarquée de Salzbourg. Je ne résumerai pas votre carrière genevoise, si ce n'est pour rappeler qu'au Grand Conseil vous avez épuisé 18 présidents… Quelle santé Madame !
Et merci d'être là !
Mme Loyal : Et. Maintenant, nous allons passer a...
Jean Barth : C'est quoi ce bordel ! Vous faites beaucoup trop de bruit, ça va pas du tout !!!!
ML : Je vous en prie, veuillez ne pas nous déranger... c'est une soirée privée !
JB : Privée ou pas, aucune soirée ne peut se soustraire aux mots sacrés du très grand livre... Et vous circonvenez à au moins 4 articles... Tenez, il est dit ici, au chapitre XII versets 4 alinéas C : "Après que vêpres eut sonnée, point de bruit ne doit résonner"... Allez, tout le monde à la maison ! Et en silence !
ML : Mais ça bout sous votre chapeau ou bien ? Et puis d'abord qu'est ce que c'est que ce livre et surtout qui êtes vous ?
JB : Je suis Jean Barth, et ça, mécréante, ce sont les très justes et très saintes réglementations de la très honorable ville, canton et république de Genève, selon nos très révérés syndics du conseil des 200. Je les ai tous lu... les 15 volumes
ML : Mais ce livre est encore plus vieux que vous... et comme vous, il n'a plus cours... Veuillez s'il vous plait nous laisser !
JB : Non, mais s'il vous plait... laissez moi juste ruiner votre soirée... juste cette fois... C'est pour mon entrainement
ML : Vous vous entraînez à quoi ? Aux soirées du ministère public à la Garçonnière ? Avec votre robe et votre chapeau, il se peut que vous soyez du goût du Procureur Général !
JB : Rah ! Ne me torturez pas avec ça, hein ! J'aurais donné mon chien et ses crottes pour pouvoir faire fermer la garçonnière! Non, je m'entraîne pour ce qui sera mon Everest à moi, mon saint Graal du silence en terrasse, mon nirvâna de la volute envolée : J'ai nommé : "Les fetes de G'nève !"
ML : Mais vous allez faire quoi dans cette galère ? Non parce que les fêtes de Genève, c'est plus dur à suivre que l'affaire du petit Gregory ou que la responsabilité de Cudré Mauroux dans le saccage du Grand théatre.
JB: Mais laissez moi parler enfin! Je disais donc
ML : (elle file en coulisse tirer sur une taf de cigarette). Je vous écoute.
JB: Donc demain, ils présentent le nouveau concept et devinez qui a été choisi pour remplacer Mongon! C'est bibi!
(ML manque de s'étouffer avec sa clope)
ML: Vraiment? Mais... euh... félicitations.
JB: Merci. Même si, honnêtement je vois mal comment on pourrait faire pire que l'impie qui a créé le parc Astérix. Ce franç... Euh pardon je m'emporte.
ML: Oui restez calme. Par Toutatis (elle rit sous cape). Prenez des ricolas (elle lui tend la boite )
JB: il refuse : " Je peux pas, c'est interdit de sucer après que la clémence ait sonné 8".
ML: Bon expliquez moi ca. Vous avez déjà des idées pour vos fêtes de Genève ?
JB: Alors tout d'abord, je me suis beaucoup inspiré de mes très saintes règles et Conventions de la très magnifique ville de Genève, et je pense qu'on va pouvoir raccourcir tout ca.
ML: une semaine?
JB: trop long
ML: un week-end?
JB: trop long
ML: un jour??
JB: exactement! Le 1er aout ne dure qu'un jour et personne ne s'en plaint! Et j'ai au moins 6 articles dans les Merveilleux préceptes et conventions du canton qui appuient ma proposition. Tenez : Art 124 : "Aucune fête ne peut durer plus de 2 heures d'affilée lorsque le soleil est levé et doit obligatoirement s'interrompre au moment ou les calèches traversent l'artère ou se tient ladite fête"
ML : vu comme ca...
JB: ensuite, la période. Je pense que le mois de novembre s'impose. Les feuilles mortes forment un tapis... Idéal pour amortir le bruit des pas. Les journées sont courtes, sombres et froides. Avec un peu de chance, on pourrait même avoir de la pluie. Cela devrait dissuader les hordes de jeunes de trainer au jardin anglais passé minuit. D'ailleurs pour changer, on fera ça aux bastions.
ML : je vois je vois. (elle retourne tirer une taf)
JB: Oh oui, moi aussi, j'imagine déjà la scène. Nous, calvinistes d'ici et de Champel. Venu rendre hommage aux réformateurs par un pique nique vegan... et sans alcool : l'article 357 des normes et usages du parc des Bastions interdit à quiconque de consommer de l'alcool s'il est dans le champ de vision de la statue de Calvin... même s'il lui tourne le dos
ML: Sans alcool? Non parce qu'à ce qu'on dit Calvin aurait pas craché sur une calvinus. Tout comme Théodore de Bèze était pas le dernier à... Enfin je me comprends.
JB: enfin ma chère. qu'est ce qui vous prend? Cessez ca! Vous allez m'exciter... Et c'est interdit par les Lignes et Prescription de l'approche de tout humain de sexe différent en ville et canton de G'nève
ML: Ok ok... Et pour la musique, on met du Farel?
FB: Guillaume Farel a composé?
ML: Meuh non! Pharell Williams... (en aparté): A défaut de poire.
JB: je pensai plutôt au Das Lied der zwei Knaben von Brüsseln de ce cher Luther... en langue des signes.
ML: Oh oui, c'est original... Et vous compter réformer l'appellation fêtes de Genève.
JB: non pourquoi? Elle ne vous plait pas?
ML: si si beaucoup. Je me demandais juste si le mot fête ne serait pas un brin galvaudé du coup... Bon; et pour la cigarette, j'imagine que c'est non aussi du coup...
JB: Ah ben si, pour une manifestation à ciel ouvert, je ne vais pas interdire la clope. Je ne voudrais pas être impopulaire! (il sort un gros joint). Vous avez du feu?
C'est un équilibriste. Il aurait brillé à l'épreuve mythique des poteaux de Koh Lantha (faire l'équilibriste sur une jambe) et va vous prouver ses talents sur terrain glissant. Tristan Miquel défend la saga de l'école de patinage.
Où l'on apprend enfin le fin mot de l'histoire, le pourquoi du comment, mais qu'est-ce que c'est que cette galère... en combi rose.
Construire une cabane ou un radeau avec deux bouts de bois et un chewing-gum, c'est un peu le quotidien au courrier. Eric Lecoultre, ce Mike Horn de l'extrême s'attaque à un Everest: les TPG.
Où l'on découvre un Luc Barthassat, 20 ans après, toujours en train de chercher un moyen de faire accepter une hausse des tarifs TPG après moultes échecs.
Koh Lanta ne serait pas Koh Lanta sans une belle course d'orientation. Pour s'y retrouver dans les méandres du budget de la Ville de Geneve, il nous fallait un pro de la boussole. J'ai nommé Roland Rossier.
Où il est question de budget et de buffet et que visiblement un bon budget n'est pas forcément équivalent à un bon buffet.
Elle est de retour de la jungle cambodgienne, pour défendre les arbres de Plainpalais. Je vous demande d'accueillir notre aventurière de choc et de charme: Ghufran Bron.
- Adieu Daniel Sormanni…
- Adieu le Pagani…
- Mais Sormanni, pourquoi tu gueules toujours aussi fort ?
- Mais je ne gueule pas, je parle normalement…
- Eh bien, qu'est ce que ça donne quand il gueule celui-là. Bref, quel bon vent MCG t'amène ?
- Je viens te déclarer la guerre ! Je je ne suis pas d'accord ! Pas d'accord du tout ! 34 + 11 + 5…
- Mais de quoi tu me parles Sormanni, du nombre de journalistes licenciés dans la presse romande dernièrement?
- Mais non du con ! Je te parle des arbres de Plainpalais ? Comment as-tu osé ?
- Je t'explique… C'est simple, je n'avais pas le choix. Lorsqu'il a appris que Maria Anna Hutter prenait sa retraite, un marronnier mort de chagrin s'est suicidé. Il s'est abattu sur d'autres arbres, il aurait pu tuer quelqu'uqn… J'avais pas le choix ! Et puis de toutes façons, c'est moi le magistrat, c'est moi qui décide, je suis le roi, vive le roi Pagani.
- Bref, Rémy, comme je te l'ai dit, je suis là pour une déclaration de guerre. J'ai besoin de précisions quant à la santé de ses arbres, que disait l'expertise ?
- Mon cher Daniel, le diagnostic était sans appel malheureusement, ils sont malades, nous sommes obligés de les exterminer, euh, de les abattre en séries.
- Je demande une autre expertise, je j'exige une autre expertise !!! On peut régler ça devant un tribunal. Avec un peu de chance, on tombera sur la juge Anne-Isabelle Jeandin Potenza. C'est la spécialiste des 3ème expertises, comme au procès de Fabrice A. Avec elle, tu as l'assurance de tout faire capoter. Et on recommence tout à 0.
- Mais enfin on ne va pas dépenser l'argent du contribuable pour des combats pareils enfin.
- Depuis quand tu te soucies de l'argent du contribuable toi ? Hein. Monsieur je passe mon temps à construire des bancs à un million. Un arbre, c'est, c'est, un tronc, des branches, un feuillage, quelle merveille… Tu vois, un peu comme une femme que tu prends, que tu serres… Et c'est aussi le seul dossier que tous les membres du MCG pigent ! Alors je vais créer une association pour les défendre…
- Défendre les membres du MCG contre la connerie ?
- Non, défendre les arbres… Association de défense des arbres elle s'appellera. D'ailleurs je lance un appel, qui veut nous rejoindre ? Ne vous bousculez pas hein surtout… Le parti radical, le PLR ? Ah non, le parti radical de gauche, Gauthier et Guex-Pierre… 2 têtes de winners. Bon on va y aller comme ça…
- Bon les gars, demain, opération commando autour des arbres à Plainpalais…. On prépare l'offensive. Rdv secrètement sur la plaine à 8h précise.
Le lendemain il est 8h :
- Tous en chœur… non au massacre à la tronçonneuse, non au génocide des arbres de Plainpalais. NON NON NON ! Quoi ? Mais bien entendu qu'un arbre c'est un être vivant. Un arbre, c'est la vie et la vie c'est…
- Eh on se calme Francis Lalanne, s'il faut, on te scie avec les arbres, on le fera… D'ailleurs je crois qu'il y en a qui ne sont pas complètement contre l'idée au conseil municipal … C'est pas parce que c'est légal qu'il faut en abuser hein ! Le CDB, le joint légal… Allez-y molo. Parce que les 8000 signatures dont vous avez besoin, faut qu'elles soient valides vous connaissez bien ça au MCG, les signatures non valides….
- Mais en fait, suis-je bête, j'aurai pu éviter cette belle genferei depuis le début… Hey Sormanni, Sormanni… Je t'avais dit que c'était des arbres frontaliers ?
"Et voilà, à moi les 8 millions de francs pour réaménager la Plaine"