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Les perles de 2018

Qu'allons-nous retenir de cette année ?

AVRIL 2018
Si la chancellerie n'avait rien dit, on en aurait à peine parlé. Mais elle a dénoncé un journaliste qui a démontré une faille dans le système de distribution des bulletins de vote en votant deux fois. Du coup toute la presse suisse (et même au-delà) en a parlé. Après une condamnation, un recours, une confirmation de la condamnation (allégée), et un deuxième recours, le Tribunal Fédéral annule la condamnation. Et si la chancellerie n'avait rien dit, on en aurait à peine parlé.

 

AVRIL 2018
Coup de semonce pour Luc Barthassat au premier tour des élections au Conseil d'Etat. Se retrouvant en mauvaise posture pour conserver son siège, le conseiller sortant décide de changer de style. Finis les posts intempestifs sur Facebook ou les déclarations spontanées, il va désormais devenir plus sobre dans sa communication, plus conforme à l'image que l'on se fait d'un conseiller d'Etat et suivre les directive d'un nouveau chargé de comm. Verdict dans les urnes le 6 mai.

 

AVRIL 2018
Nous saluons la tentative de Genève en Marche pour se faire une place au soleil de la Genferei.
Pour revenir un peu en arrière, on peut déjà citer son nom qui a légèrement fait grincer les oreilles d'un certain parti politique d'un pays voisin. De plus, on doit utiliser l'acronyme GEMa, car GEM est celui du Groupement des Entreprises Multinationales. Puis nous avons le financement, très généreux, de la campagne par des amis particuliers d'Eric Stauffer. Et enfin, cerise sur le gâteau, Genève En Marche qui dénonce lui-même une de ses militante qui aurait tenté de vendre des bulletins de vote au plus offrant et en aurait même vendu à des partis gouvernementaux. Une pratique qui serait courante depuis plusieurs années déjà. Flan ou pas, ça s'interroge sur la place publique.
Est-ce suffisant ? Attendons de voir le résultat des élections.

 

AVRIL 2018
La police se serre les coudes (pour ceux qui ont tendance à le lever, le coude). Un gendarme est jugé pour avoir volontairement faussé le résultat d'un test d'alcoolémie en faveur d'un collègue ivre qui avait pris le volant et embouti des véhicules à la sortie d'une boîte de nuit. Le policier incriminé déclare que ce serait en fait le stagiaire qui a mal lu le résultat. Verdict à suivre.

 

MARS 2018
Une "situation malencontreuse" remue le premier tour des élections de ce printemps. Un petit malin (maladroit ? manipulateur ? génie ? idiot ?) a glissé des vrais noms de vrais candidats dans la brochure officielle qui explique comment voter et où mettre des croix. En plus certains ont une croix et d'autres pas. Et ça, ça ne va pas, parce que ça pourrait influencer des gens à voter comme c'est écrit plutôt que comme ils pensent. Une fois imprimé, le document est à peu près illisible, ce qui pourrait expliquer qu'il soit passé entre les gouttes. MAIS, dans sa version PDF disponible sur Internet, la résolution est excellente et tous les noms sont bien visibles.
Une fois la "situation malencontreuse" dénoncée, le document a rapidement été changé, les noms des candidats remplacés par des calembours douteux, peut-être du fait du même petit malin (maladroit ? manipulateur ? génie ? idiot ?).
Le suspens est maintenant à son comble, est-ce que la "situation malencontreuse" va pousser quelqu'un à porter plainte et les élections s'en retrouver repoussées ?

 

MARS 2018
Ou quand Google nous annonce que le musée Tavel est "Définitivement fermé". Avec en sous-titre "Merci de nous aider à améliorer Google". Allez-y, aidez-le !

 

FEVRIER 2018
Cette fois, c'est fait, il n'y aura pas de D'Geniva Lake Festival ni de fêtes de Genève à Genève cet été. Avec ses deux dernières années déficitaires et la prochaine votation de début mars qui doit statuer sur la durée de la fête (7 jours pour l'initiative et onze pour le contre-projet) Genève Tourisme semble à bout de souffle et préfère annuler une édition. Est-ce une façon de reculer pour mieux sauter ? Réponse en 2019. Seul rescapé potentiel pour 2018 : le feu d'artifice, à condition de boucler le budget.

 

FEVRIER 2018
Encore à l'état de projet, le Pavillon de la danse a déjà un adversaire. Pourtant l'emplacement choisi est provisoire, pour sept ans, à la place Sturm. Seulement, à Genève, le provisoire à tendance à prendre racine et les terrains disponibles où l'on pourrait le déplacer une fois arrivé au terme des sept ans ne seront certainement pas plus nombreux qu'aujourd'hui. L'opposant doit encore réunir 3200 signatures pour parvenir à bloquer le projet. En attendant, les amateurs de danse contemporaine se contentent de leurs vieux locaux.

 

FEVRIER 2018
Le directeur de la bibliothèque de Genève porte une double casquette : il est à la fois licencié et en arrêt maladie. Ou plus précisément, il est suspendu à cause de profonds dysfonctionnements au sein de l'institution suite à un rapport de la Cour des comptes, mais il se serait mis en arrêt maladie un mois avant que le rapport sorte. Toujours est-il qu'en attendant que les négociations de départ aboutissent, l'ancien directeur conserve sa double casquette et son salaire.

 

JANVIER 2018
La police est dans les starting blocks pour la Genferei :
Inspirés par la consommation de quatre gin-tonic, trois policiers font une descente sur leur lieu de travail et substituent quelques grammes de cannabis ainsi que des boutures. Après quelques heures plus tard, l'effet des gin-tonic s'étant dissipé, ils se dénoncent et restituent leur butin.
Le lendemain, on apprend que le policier très inspiré qui avait rédigé une fausse plainte reste sur l'affaire en question (voir plus bas, novembre 2017)
Quelques jours plus tard, un policier est soupçonné du vol d'une montre de luxe durant le SIHH et se retrouve placé en détention provisoire à Champ-Dollon.

 

DECEMBRE 2017
Le retour du projet de patinoire présente un beau potentiel : plusieurs départements concernés, un projet 100% privé (et donc sans ces encombrants appels d'offre), un ancien projet (avec des investisseurs russes et d'autres "que je qualifierais de canadiens", dixit Mme Emery-Torracinta), un projet sans centre commercial (donc avec des bureaux, probablement, c'est-à-dire qu'on va jouer sur les droits à bâtir), une opération montée dans l'urgence, pour un club qui accuse un trou de 7 à 8 millions et le tout au nom du sport, "facteur de cohésion sociale" (bonjour la tarte à la crème). La magistrate se dite confiante et, en tous les cas "je suis beaucoup plus rassurée qu’il y a quelques mois" (lorsque la maison était en feu?) Une feuille de marronnier? Peut-être pas en 2018, mais prenons une option sur 2019.

 

DECEMBRE 2017
Quand le directeur de Genève Tourisme et le patron des fêtes de Genève sont licenciés en choeur et qu'un déficit de 3,2 millions (qui vient s'ajouter aux 6 de l'année précédente) est annoncé pour l'édition 2017 des fêtes de Genève, ça sent le roussi (et la Genferei). On se pose des questions pour les fêtes de 2018, vont-elles avoir lieu ? Seule certitude : la grande roue sera là. Pour ce qui est des stands, des forains, des animations et du feu d'artifice, le mystère plane.

 

NOVEMBRE 2017
Les affiches contre le sexisme de l'université de Genève et leurs slogans (avec leurs fautes de français) sont des stéréotypes de bien-pensance. Un peu lourd, un peu convenu, un peu maladroit, mais au moins, elles auront fait parler.

 

NOVEMBRE 2017
Un policier condamné à une amende de 3000.- par le Tribunal de police pour faux procès verbal. Un rapport pourtant exécuté dans les règles de l'art, avec questions et réponses d'un collègue qui se serait fait insulter verbalement par un manifestant d'extrême gauche, dates, heures. Le manifestant incriminé a déposé plainte, et obtenu gain de cause. Et le policier finit condamné pour... négligence.

 

NOVEMBRE 2017
Quand la Genferei s'étend sur le Grand Genève avec le complot raté de Bernard Nicod : un promoteur un peu comploteur, un détective privé, une affaire de gros sous, un ancien rédacteur en chef de 24 Heures qui se fait appeler «le Corbeau», une conseillère d'Etat qui finit par déposer plainte et une opération nommée Cracoucass en l'honneur de l'animal à plumes de Gargamel dans les Schtroumps...

 

NOVEMBRE 2017
Et hop ! Le déficit de l'édition 2016 des fêtes de Genève passe de 3,5 à 6 millions. Le premier chiffre était inscrit dans les comptes 2016, le deuxième est fourni par un audit de l'Etat qui parle en plus (et entre autres) de "manque de transparence", "d'imprécision dans les comptes" ou encore de frais non justifiés. Un désastre financier jonché de dysfonctionnements.

 

OCTOBRE 2017
Le chantier de la plage des Eaux-Vives a une fuite d'argent. Lancé en grande pompe en septembre, un mois plus tard la Commission des travaux a été avertie d'un léger dépassement de crédit. En cause des fouilles archéologiques prévues en parallèle du chantier lors de la mise à sec d'une partie du lac. Mais c'était pour une version antérieure au projet finalement accepté. Problème, dans la version actuelle, l'emprise sur le lac est moindre. Du coup il faudra prolonger le batardeau jusqu'au lieu des fouilles. Et hop, entre 500'000 et un million de plus. Et on en est qu'à un mois de travaux, l'ouverture est prévue en 2019. Mais bon, quand on vote un budget en 2009 et qu'on commence les travaux en 2017 après de nombreuses évolutions du projet, on pouvait s'y attendre.

 

OCTOBRE 2017
Le Conseil d'Etat ouvre une enquête disciplinaire contre Rémy Pagani, dans le cadre de la brochure explicative relative à la votation municipale du 24 septembre (voir 4 paragraphes plus bas). Une saga avec de multiples rebondissements (voir paragraphe ci-dessous) qui mérite toute notre attention et qui n'a certainement pas terminé de nous surprendre.

 

OCTOBRE 2017
Des citoyens font recours contre l'annulation de la votation portant sur les coupes budgétaires 2017 de la Ville (voir 3 paragraphes en-dessous pour l'annulation). Mais si l'annulation est annulée après mars 2018 alors qu'on a déjà revoté sur le sujet, est-ce que ça annule l'annulation de l'annulation ? Où est-ce qu'on risque de devoir attendre 2019 pour voter sur les coupes budgétaires de 2017 ? Et comment on fait entre temps avec le budget de 2018 ?

 

OCTOBRE 2017
Ils ont envahit FaceBook en moins de deux, attiré des milliers de spectateurs dans les quartiers de Plainpalais et de Carouge, faisant la joie et l'émerveillement des grands et des petits. MAIS, comme on est à Genève, il y a toujours des mécontents. Est-ce parce que cette année les riverains ne se sont pas trop plaints des fêtes de Genève, qu'ils se sont rabattus sur les géants ? Il faut avouer que les mécontents ont des arguments de poids: des bouchons, du bruit, une perte de chiffre d'affaire pour les commerçants, des lignes de bus détournées et tout cet argent public gaspillé... Allez, on remet ça dans 3 ans ?

 

OCTOBRE 2017
Un nouveau drame se joue au Grand Théâtre : les travaux se retrouvent le bec dans l'eau, ou plutôt les pieds. Les-dit travaux ont générés d'importantes infiltrations de la nappe phréatique voisine dans les sous-sols, du coup il va falloir pomper et colmater. Le retard va ainsi entrer en scène. L'Opéra des Nations, qui sert de remplaçant et devait être démonté dès juin 2018, va jouer les doublures encore un moment. Autre rebondissement : la saison 2018-2019 est prévue pour la scène du Grand Théâtre et toutes les pièces ne peuvent se jouer dans la structure éphémère de l'Opéra des Nations.

 

SEPTEMBRE 2017
La Chambre Constitutionnelle a annulé quatre objets de vote du 24 septembre, et c'est tant pis si certains ont déjà voté. Il s'agit de quatre référendums lancés par ensemble à gauche qui s'opposaient à des coupes budgétaires. Le problème : la brochure d'information émise par la ville (et le maire Rémy Pagani) se doit d'être neutre, or, selon les juges, elle n'était pas neutre. Du coup, on votera bien, pour de vrai cette fois, mais plus tard.

 

SEPTEMBRE 2017
Le PLR et le PDC ont commis une affiche avec usage intempestif des armoiries (plutôt celles de la Ville, il est vrai). Reste, cela frise tout de même le code en matière de respect de Loi sur l'exercice des droits politiques. Un citoyen a corrigé la bévue et balancé le tout sur les réseaux sociaux. Peut-on espérer une deuxième annulation -après celle qui pourrait être due à la brochure rédigé par le Politburo (cf juste en dessus)- du scrutin du 24 septembre? On serre les pouces.

 

AOUT 2017
La passerelle qui ne menait nulle part. Ça ferait un bon titre pour un roman de Fred Vargas... ou pour un Bob et Bobette !
Onze millions investis dans un pont en bois pour mener passants et cyclistes du stade de La Praille au Bachet-de-Pesay durant l'Euro 2008, mais pas assez sûr pour être utilisé. Et qui depuis ne sert plus, ou plutôt toujours pas, d'autant plus qu'on en a enlevé un bout. Désormais tous les espoirs s'orientent vers la mise en fonction du CEVA qui devrait voir enfin l'ouverture réelle de cette fameuse passerelle.

 

JUILLET 2017
Les fêtes de Genève n'ont pas encore commencé, que déjà on en parle, indirectement. En fait ce sont les forains présents pour les fêtes et qui ont reçu une autorisation d'exploitation du 3 au 13 août, soit pour la durée de la manifestation, qui font parler d'eux. Ils ont eu une idée très bizarre, c'est d'ouvrir pour le 1er août, fête nationale, puisqu'ils sont déjà sur place et prêts. Ils ont fait une demande d'autorisation qui se balade entre le bureau de Rémy Pagani et Guillaume Barazzone, et sans réponse le 1er en fin de journée, les forains décident d'ouvrir quand même, parce que bon, une fête nationale avec des manèges fermés, c'est pas très festif.

 

JUILLET 2017
Il y a baleine sous cailloux du côté du Parti Socialiste. Un rapport interne sur l'assemblée générale du 13 mai 2017, celle qui a désigné les candidats officiels pour les élections au printemps 2018, dénonce un nombre suspect de nouveaux adhérents durant les trois mois qui ont précédé le vote. De plus certaines personnes ont pu s'inscrire directement sur place et voter. Une remise en question du choix des candidats effectué ce soir-là poindrait-elle son nez à l'horizon ?

 

JUIN 2017
Une élue de Carouge affirme habiter en Suisse, mais on la soupçonne fortement d'avoir son domicile en France, d'être frontalière. Elle reconnaît qu'elle possède effectivement une petite propriété en France, mais que c'est une résidence secondaire. Mais elle refuse de fournir des justificatifs, même auprès du maire de la commune. On ne peut s'empêcher de s'interroger, d'autant plus que l'élue en question appartient au MCG.

 

JUIN 2017
A peine a-t-il reçu son prix que déjà Luc Barthassat pose un premier jalon pour l'année suivante. Il aurait tenté de faire sauter des amendes, pas pour lui, pour un représentant étranger. Il se serait fait remettre à l'ordre par Pierre Maudet. Mais il voulait juste bien faire !...

 

JUIN 2017
Une décharge à ciel ouvert, dans une zone agricole, qui recycle des déchets depuis vingt ans. Une décharge que le Conseil d'Etat voudrait régulariser. Problème : à la base elle est illégale. Pour la légaliser, il faudrait déclasser des terrains agricoles en zone industrielle, mais ça, c'est pas vraiment possible. Alors on atermoye et on espère que ça se résoudra tout seul.

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